La cigarette électronique plébiscitée par un organisme de santé publique : 95% moins nocive que la cigarette classique

Une étude menée par Public Health England arrive à cette conclusion, conclusion que toute vapoteuse et tout vapoteur avisé(e) connaissait certes par avance. Elle a été menée par des chercheurs affiliés au Centre des Études sur le Tabac et l’Alcool du Royaume-Uni, et les universités londoniennes de Queen Mary University et King’s College.

Public Health England

Toxicité de la cigarette électronique

L’étude parue le 19 août dernier a notamment mis en évidence le fait que les principales composantes chimiques des fumées de cigarettes traditionnelle ne se retrouvent pas avec les vaporisateurs personnels. Ainsi, l’inhalation passive des émanations de la vapot’ électronique est sans commune mesure (cf. tableau récapitulatif de 93 produits toxiques figurant dans la fumée de cigarettes classiques).

L’agence a dénoncé un amalgame, une « habitude de traiter la cigarette électronique de la même manière que le tabac », poussant même « cette dernière année [à] un glissement général, chez les jeunes comme chez les adultes, vers l’idée inexacte que la cigarette électronique est au moins aussi dangereuse que la cigarette », empêchant ainsi la vapot’ électronique d’être considérée à sa juste valeur au pouvoir de santé public. Public Health England a également critiqué le traitement médiatique de la e-cigarette avec l’exploitation de recherches « scientifiques » imprécises, (d’aucuns préféreront le terme « infondées »). Kevin Fenton, directeur de cette agence, dépendant du Ministère de la Santé de Grande-Bretagne, a ainsi déclaré qu’au final les cigarettes électroniques ne comportent  qu’une « fraction » de la nocivité du tabac.

Molécule

 

Utilisation du vaporisateur personnel

Les travaux ont montré que la quasi-totalité des plus que de 2,5 millions de vapoteurs britanniques est constituée d’actuels ou anciens fumeurs. Un habitant sur 20 est vapoteur dans le Royaume-Uni, avec 60 % de fumeurs actuels et 40 % d’anciens fumeurs. À ce propos, son utilisation chez les jeunes est marginale. L’hypothèse de la e-cigarette comme porte d’entrée vers le tabagisme a ainsi de nouveau été réfutée.

Concernant la fréquence d’utilisation, l’agence a précisé que l’usage de la e-cigarette chez les non-fumeurs récents est beaucoup plus forte que pour les anciens : la logique veut que le manque de nicotine pour le cerveau se soit estompé le temps passant, d’où l’efficacité du produit. Bien qu’il reste encore à quantifier son rendement vis-à-vis des solutions concurrents, la vapot’ électronique apparaît déjà selon l’étude la mieux acceptée par le grand public.

Clearomiseur Subtank Mini et iStick

 

E-cigarette : un moyen d’arrêter de fumer

Ann McNeil, professeur ayant contribué à cette étude a expliqué que « les résultats montrent de manière systématique que l’e-cigarette est un outil supplémentaire pour arrêter de fumer et de mon point de vue, les fumeurs devraient essayer de vapoter et ceux qui vapotent devraient cesser complètement de fumer » .

L’organisme public s’est donc éloigné du lobby des cigarettiers pour plébisciter le vaporisateur personnel et mettre en lumière ses bienfaits. Preuve en est, certains responsables n’hésitent pas à solliciter une distribution via une prescrite par les généralistes, tout comme les patchs et autres substituts nicotiniques. Public Health England s’est ainsi opposé aux envies hâtives de l’OMS de contrecarrer le développement de la e-cigarette par le biais de mesures d’encadrement abusives, et exhorte la Grande-Bretagne à abandonner les interdictions de vapoter à proximité des centres médicaux et en prison. La vapot’ électronique est alors reconnue comme une méthode peu onéreuse pour lutter contre le tabagisme : elle facilite l’arrêt du tabac et est une alliée pour aider à la disparition des cigarettes traditionnelles à terme.

D’ailleurs, contrairement à ce qui pourrait vouloir imposer un jour l’Europe par le biais de la Directive sur le Produits du Tabac, l’étude aussi a souligné l’efficacité supérieure des e-cigarettes rechargeables, plus pratiques avec plus de puissance et de contenance, vis-à-vis des cigarettes électroniques scellées : le sevrage est deux fois plus aisé avec une cigarette électronique non cigalike.

 

Interprétation ?…

Le blog de LYC s’interroge tout de même sur les termes employés par certains journaux pas toujours neutres visiblement, qui s’« étonnent » de la conclusion de l’étude et qui confondent les termes majorité et totalité (ce qui fait d’un sujet positif un élément négatif) : ce ton un brin méprisant vis-à-vis de cette formidable invention aurait pu semble-t-il être évité.

De plus, bien que toutes les études dignes de ce nom tendent à démontrer l’absence de nocivité de la vapot’ électronique, la responsable de la santé au gouvernement britannique Sally Davies souhaiterait « que ces produits soit insérés dans le secteur médical (…) pour augmenter la sécurité, la qualité et l’efficacité des produits dans un but de sevrage tabagique », alors qu’il n’y a aucun souci de qualité et de sécurité sur les productions actuelles et que que c’est justement cette indépendance par rapport au secteur médical qui permet de rendre la cigarette électronique aussi efficace, avec une innovation continue par de multiples acteurs et non un verrouillage par quelques multinationales. Cette demande, si elle devait aboutir, serait assurément contre-productive.

 

Annexe : Tableau des substances toxiques de la fumée de cigarette classique

Substances toxiques de la fumée de tabac

  • Cancérogène (CA), Toxique respiratoire (RT), Toxique cardiovasculaire (CT), Toxique pour la reproduction ou le développement (RDT), Addictif (AD)

 

sources : 20minutes, Courrier international, FDA, L’Express, Libération

One Reply to “La cigarette électronique plébiscitée par un organisme de santé publique : 95% moins nocive que la cigarette classique”

Laisser un commentaire