L’invention de la cigarette électronique a eu lieu en Chine, en 2003. Elle est due à un pharmacien de Shenyang dont le nom est Hon Lik.
Fumeur lui-même, son objectif était au début du siècle de s’affranchir du tabac et de ses conséquences. Ayant testé divers substituts sans succès, son imagination l’a fait créer la e-cigarette.
L’histoire veut qu’en pleine nuit, alors qu’il venait se rendormir suite à une violente quinte de toux, il s’est vu mourir, noyé, emporté par la mer. Puis la mer l’a libéré en se fractionnant en vapeur aux multiples couleurs. Il a alors compris que son rêve venait de lui donner la solution, à savoir vaporiser de la nicotine.
Son père, atteint d’un cancer, fut le premier testeur de son invention. Il était trop tard pour lui, mais l’invention a perduré, malgré la tentative de rachat de brevet (déposé en 2005) par Philip Morris. Hon Lik a refusé car il ne voulait pas que son produit soit repris dans l’objectif d’être abandonné.
La Chine reste aujourd’hui le pays expert de la cigarette électronique, la majorité des composants électroniques et bon nombre d’e-liquides y sont fabriqués.
En France, les importations ont commencé vers 2007. Les chiffres des ventes disponibles (graphique ci-dessous avec données en milliards de dollars) font état d’une augmentation constante de 2010 à 2012, puis d’une forte progression à partir de 2012. 2014 devrait voir un ralentissement de cette progression.
Le produit était relativement confidentiel jusqu’en 2012. Les augmentations de prix de la cigarette classique et les interdictions de fumer dans les lieux publics ont motivé sa rapide adoption. Un premier palier d’adoption devrait être franchi en 2014.
Concernant la répartition géographique, les ventes sont de loin les plus importantes sur le continent américain (58 %), suivent alors l’Europe (26 %) puis l’Asie (16 %).
En France, 10 millions de Français ont déjà testé la vapot’ électronique, 1 fumeur sur 2 l’a déjà essayée (données 2013) et 3 fumeurs sur 4 l’auront testée en 2014.
source : Le Monde, Ouest-France